Préparer un macérat glycériné hydro-alcoolique de bourgeons frais de Tilleul (Tilia tomentosa)
Préparer un macérat glycériné hydro-alcoolique de bourgeons frais de Tilleul (Tilia tomentosa)

Vous cherchez un produit en relation avec cet article?

Cliquez sur une caractéristique ci-dessous pour découvrir tous les produits correspondant.

  • Tilleul
  • Matières premières
  • Contenants vides et matériel de préparation

Préparer un macérat glycériné hydro-alcoolique de bourgeons frais de Tilleul (Tilia tomentosa)

Le bourgeon de tilleul: l'allié d'un sommeil serein

Bien connu pour son action calmante, le bourgeon de tilleul argenté favorise et accroît la durée de sommeil, notamment chez les enfants. Il est également utilisé dans les gênes occasionnées par la pré-ménaupose comme les bouffées de chaleur.

Le bourgeon de tilleul possède à la fois les propriétés de la fleur et de l'aubier.

Le macérat concentré permet donc, par l'action de trois solvants (eau, glycérine, alcool), une action optimale des différents principes actifs que renferme la plante entière. En effet, chacun de ces solvants va extraire des principes actifs différents, aux actions diverses telles que, pour le Tilleul argenté, antispasmodiques, diaphorétiques et sédatives.

Comment faire son macérat mère à 1/20ème ?

Avant toute chose, afin d'éviter toute contamination bactériologique, veillez à nettoyer et stériliser tous vos ustensiles, bocaux et récipients. Une quinzaine de minute dans de l'eau bouillante doivent suffire (sauf les éléments en caoutchouc: un passage éclair, au risque de les déformer).


Pour faire votre macérat-maison, il vous faut:

  • des bourgeons frais, récoltés au printemps, lors du débourrage des feuilles
  • de l'alcool à 80° min. si possible à 95°
  • le la glycérine végétale
  • de l'eau (de source en bouteille, type Mont Calm, Mont Roucous, Cristaline,...)

1. Le mouillage

Ne vous alarmez pas sur le titre de l'alcool utilisé, la concentration en alcool du produit final sera autour des 35°. En effet, le mélange de solvants utilisé comprend de l'eau, qui va diluer l'alcool. De la même manière, l'eau contenue dans les bourgeons frais va également participer à cette dilution.

Pour déterminer la quantité d'eau nécessaire, référez vous à la table de mouillage de Gay-Lussac.

Néanmoins, l'eau contenue dans les bourgeons frais est à prendre en compte. Il est donc conseillé d'utiliser de l'alcool à au moins 80°.

Une fois votre tableau consulté, mélangez la quantité d'eau préconisée avec votre alcool.

Le mélange des trois solvants

Pour des plantes sèches, la pharmacopée préconise un mélange à 1/20e, ce qui signifie "1 part de bourgeons secs pour 20 part de solvant". On a donc 21 parts au final.

Donc, pour 10 g de bourgeons secs, on préparera 200 g de solvant.

Dans notre cas, nous utilisons des bourgeons fraichement cueillis. Pour connaitre la quantité de solvant nécessaire, nous avons fait sécher une partie des bourgeons.
On a ainsi obtenu une différence d'un facteur 5, entre le poids sec et le poids frais. Nous devons donc multiplier la quantité de solvant par ce facteur.

Donc, pour 50 g de bourgeons frais, nous préparons 1000g (1L) de solvant.

Chacun des solvants est présent à environ 1/3 du poids total de la solution finale que vous voulez obtenir:

  • 333 g d'eau
  • 333 g d'alcool 
  • 333 g de glycérine végétale

2. Les bourgeons

Votre mélange de solvant est fait, vous pouvez vous occuper de vos bourgeons.

Il n'est pas nécessaire de les laver, d'autant moins que cela apportera une quantité d'eau supplémentaire au mélange au risque de trop le diluer.

Idéalement la cueillette doit se faire par temps sec. Si ce n'est pas possible, et que vous récoltez des bourgeons sous la pluie, veillez à bien les tamponner avec un torchon ou du papier absorbant.

Vous pouvez ensuite les hacher grossièrement.

3. La macération

Remplissez enfin votre bocal préalablement stérilisé, tassez bien les plantes et verser votre solvant sur les bourgeons. Ici, il est indispensable que les bourgeons soient totalement immergés. Si ce n'est pas le cas, tassez au maximum et en ajoutant soit un peu de solvant, soit un poids comme un galet (que vous avez préalablement fait bouillir dans de l'eau afin de supprimer un maximum d'impuretés), ou prenez un bocal plus petit.

Fermez et étiquetez votre bocal avec le nom de la plante (français et latin), le lieu de cueillette et la date de fabrication.

C'est parti pour 3 semaines de macération, à l'abri de la lumière.
Pensez à remuer régulièrement la préparation.


4. Macérat final

Les trois semaines passées, votre macérat doit être prêt.

Filtrez la préparation en plusieurs fois, d'abord dans un tamis fin et de préférence avec une étamine.

Pensez à bien presser les bourgeons à l'étamine: ils auront absorbé une partie du solvant et renferment encore une grande quantité de principes actifs bénéfiques.

Afin de supprimer les dernière petites microparticules, pour les puristes, filtrez encore avec un filtre à café (non blanchi au chlore).

Vous pouvez maintenant remplir votre contenant final avec le liquide bien filtré, et étiqueter. Nous vous conseillons un flacon avec pipette ou compte-goutte pour faciliter l'utilisation.

Utilisation

Puisqu'il est concentré, votre macérat se prendra en dose de 5 à 15 gouttes par jour, pur sous la langue, ou dilué dans un verre d'eau. Il s'agit des quantités pour une personne de 70 kg.

La gemmothérapie: tous les bienfaits de la plante dans ses bourgeons

La gemmothérapie utilise les bourgeons et les jeunes pousses d’arbres et d’arbustes, préparés à l’état frais sous forme d’extraits concentrés.

Les bourgeons –formés principalement par des tissus embryonnaires – renferment toute la puissance et l’énergie de la future plante. Ils contiennent les propriétés des fleurs, des fruits et des feuilles, ce qui explique la grande efficacité d’action des extraits de bourgeons.

Découvrez nos autres articles au sujet du Tilleul

Bibliographie

Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr


Les informations contenues dans ce texte ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle. Rédigé par un rédacteur scientifique pour le grand public, cet article présente l'état actuel des connaissances concernant le sujet abordé lors de sa mise à jour. Les progrès futurs en sciences pourraient rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Il ne doit pas être considéré comme une alternative aux recommandations de votre médecin ou pharmacien.