Les vertus et bienfaits de la tisane d’achillée millefeuille
Les vertus et bienfaits de la tisane d’achillée millefeuille

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Les vertus et bienfaits de la tisane d’achillée millefeuille

L'achillée Millefeuille pour le confort du cycle féminin, la circulation, la peau et contribuer à une meilleure digestion.

  • Les crampes menstruelles et les douleurs abdominales : Grâce à ses vertus anti-inflammatoires et antispasmodiques l'achillée millefeuille vous aide à soulager les désagréments du cycle.
  • La digestion : En favorisant la production de bile avec l'achillée millefeuille, elle contribue à stimuler votre digestion et réguler votre appétit 
  • La circulation : Aide à maintenir une circulation veineuse normale grâce à ses propriétés toniques.
  • Les affections cutanées mineures : En application externe, ses propriétés apaisantes vous aident en cas de coupures et de brûlures.

Nom de la plante : Achillée millefeuille

Famille botanique: Astéracées (Asteraceae) anciennement appelée la famille des composées.

Quel est le nom latin ou botanique de l'achillée millefeuille ?

Le nom latin ou botanique de l’achillée millefeuille est Achillea millefolium.

Quels sont les autres noms de l’achillée millefeuille ?

Les noms communs ou vernaculaires de l’achillée millefeuille sont : Millefeuille, herbe aux coupures, herbes aux charpentiers, herbe aux coupures, herbe aux militaires, saigne-nez, herbe de la Saint-Jean, herbe de la Saint-Joseph, herbe aux cochers, herbe à dinde, sourcils de Vénus,....

Quelle sont les vertus traditionnelles de l’achillée millefeuille ?

L’achillée est une plante médicinale à tanins et alcaloïdes (achilléine notamment), ce qui lui donne des vertus astringentes (contractent les muqueuses) et hémostatiques.

Ses lactones sesquiterpéniques responsables de son amertume lui confère des propriétés anti-inflammatoires et ses flavonoïdes lui permettent de décongestionner le foie et de faciliter la digestion.

Elle est aussi antispasmodique par ses flavonoïdes (flavones et flavonols).

Son essence de couleur bleue riche en azulène (0.5 à 0.8% de la plante sèche) la rend anti-inflammatoire.

C’est aussi une excellente cicatrisante en usage externe, résolutif sur les brûlures, les plaies (non ouvertes) et les hémorroïdes.

De plus, l’achillea millefolium a une activé progestérone-mimétique intéressante dans le cas de règles douloureuses.

Quelles parties de la plante sont utilisées en phytothérapie ?

La sommité fleurie récoltée au moment de la floraison (de mai à octobre) et utilisée, fraîche ou sèche et les feuilles sont utilisées également fraîches ou sèches.

Quelle est la description botanique de l’achillée millefeuille ?

L’achillée millefeuille est une herbacée très commune dans les zones tempérées de plusieurs continents (Europe, Asie, Amérique du Sud et du Nord, Afrique du Nord), le genre achillea est une vivace poussant sur le bord des chemins, les terrains incultes et rocailleux, jusqu’à 2 500 m d’altitude.

Espèce polymorphe, elle présente une taxinomie complexe, et comprend plusieurs sous-espèces. Peu ramifiée et recouverte de poils laineux et blanchâtres, sa tige mesure généralement entre 50 cm et 90 cm, et peut atteindre parfois jusqu’à 2 m.

Les feuilles sessiles très découpées, allongées et velues sont de couleur vert foncé.

Les fleurs blanches, roses ou pourpre apparaissent entre juin et septembre, et sont groupées en capitules eux-mêmes rassemblés en corymbes denses.

Où trouver l’achillée millefeuille ?

L’achillée est une herbacée très commune et particulièrement répandue dans la nature.

Elle pousse en touffes, dans les prairies, pâturages, sur les bords des chemins ensoleillés.

Si souhaitez- vous soigner naturellement par les plantes, vous pouvez la récolter l’achillée à partir du mois de mai jusqu’au mois octobre, vous pouvez également vous la procurer en herboristerie.

A l'herboristerie du Valmont nous proposons l’achillea millefolium en plante séchée de la sommité fleurie pour la préparation de tisane d’achillée millefeuille, baumes ou onguents thérapeutiques.

Comment cultiver et récolter l’achillée millefeuille plante médicinale ?

Les graines de l’achillée millefeuille sont très petites et s’achète en jardinerie spécialisée.

La culture de l’achillée millefeuille commence au printemps.

Les graines sont dispersées la surface du terreau, il est recommandé de ne pas recouvrir les graines, cependant elles seront bien tassées afin qu’elles restent bien en place lors de l’humidification de la terre tout au long de la germination.

Il est préférable d’utiliser un bac de plantation pour assurer une bonne germination.

Les plantules seront éclaircies afin de leurs donner plus de place, à bonne taille, elles seront séparées et transplantées en bac ou repiquées au jardin.

Si vous envisagez la transplantation au jardin vous devez vous attendre à ce qu’elle s’étende par stolon et vite envahir des zones entières. Un plant peut se multiplier à l’infini…

L’achillée millefeuille affectionne le plein soleil ou la mi-ombre, un arrosage régulier et une terre moyennement riche mais relativement bien drainée.

La récolte se fait à partir de mai jusqu’en octobre. Lors de la cueillette, l’achillée peut produire des irritations sur les peaux fragiles ou chez les personnes allergiques aux astéracées. Prudence donc…

En fonction de la partie récoltée le séchage se fera préférentiellement par suspension en bouquets ou au séchoir sur des claies.

Une fois séchée elle se conservera en sachet de papier, un carton, un bocal, une boite en bois selon votre choix, si elle a été bien séchée, elle pourra être utilisée durant un an après sa date de récolte voire au-delà mais elle commencera à perdre de ses propriétés médicinales.

Quels sont les usages reconnus de la plante médicinale l’achillée millefeuille ?

En rapport à ses vertus traditionnelles :

  • Syndrome prémenstruel ;
  • Règles douloureuses et/ou abondantes, hémorragiques ;
  • Régulation du cycle menstruel ;
  • Troubles de la ménopause ;
  • Hémorroïdes ;
  • Cicatrisant externe : brûlures, crevasses, écorchures, gerçures et contre les piqûres d’insectes.

En rapport avec ses activités gastro-intestinales :

  • Troubles digestifs hauts, gastralgies, dyspesies, digestion lente et difficile, flatulences, renvois (éructations). ;
  • Spasmes intestinaux, ballonnements, douleurs intestinales en relation avec un syndrome de l’intestin irritable, notamment dans un contexte de stress ;
  • Prévention des troubles digestifs au cours du traitement des cancers.

En rapport avec ses activités anti-inflammatoire, antalgique et antioxydante :

  • Prévention et prise en charge des mucites digestives au cours de la radiothérapie et de la chimiothérapie, en bains de bouche et per os ;
  • Spasmes viscéraux, notamment au cours des dysménorrhées ; parodontopathies (en usage local).

L’huile essentielle d’achillée millefeuille peut être utilisée séparément dans les indications suivantes (en usage externe):

  • Contusions, hématomes, entorses ;
  • Crampes musculaires ;
  • Névrites, névralgies ;
  • Crevasses, rides, gerçures ;

Comment prendre ou utiliser l’achillée millefeuille ?

Usages thérapeutiques en interne :

Pour les syndrome prémenstruel, préménopause, aménorrhée, digestion lente ou difficile, pré et postopératoire (3 jours avant et une semaine après l’opération chirurgicale) :

  • En infusion : 1 c. à c. (soit 1.5 g) de plante coupée d'achillée pour une tasse (150ml) d’eau frémissante. Laisser infuser 5 à 10 minutes à couvert. Filtrer avec un filtre à thé en tissu ou une théière à filtre très fin. Boire 1 à 4 tasses par jour avant les repas. Cure de 3 semaines renouvelable après arrêt d’une semaine.

Pour le manque d’appétit, les nausées, digestion lente ou difficile, endométriose, fibrome, dysménorrhée avec crampes :

  • En teinture mère ou extrait de plantes fraîches : 20 à 30 gouttes de teinture mère d'achillée millefeuille dans un verre d’eau, 3 fois par jour en dehors des repas pendant 3 semaines. Ne pas dépasser un mois de cure. Posologie pour un adulte d’un poids moyen de 60 à 75 kilos, adapter le nombre de gouttes en fonction de votre poids.

Usages thérapeutiques en externe :

Eczéma, plaies infectées, gerçures, coupures, irritations cutanées, hémorroïdes, crevasses des seins, fissures anales :

  • En compresse de la décoction (ou hydrolat) : 1 c. à c. de sommités fleuries et/ou de feuilles pour 250 ml d’eau froide. Faire bouillir à petit feu pendant 10 min. Mettre les plantes encore chaudes dans une compresse stérile appliquée sur la zone à traiter. Laisser poser 1 h. 3 fois par jour.
  • En baume, onguent ou pommade : Faire fondre dans une casserole 90 g d’huile de coco. Ajouter 30 g de fleurs fraîches d’achillée millefeuille préalablement hachées menu. Laisser frémir pendant 5 min. à feu doux en mélangeant sans arrêt. Retirer du feu. Laisser reposer pendant une nuit. Le lendemain, chauffer à nouveau jusqu’à frémissement. Hors du feu, filtrer en pressant la préparation dans un tissu de lin. Mettre en pot fermé. Etiqueter avec le nom de la préparation et sa date de fabrication. Ce baume se conserve un mois au réfrigérateur.

Congestion du petit bassin, fibromes, prostatite, descente d’utérus : En bain de siège : 100 g de plantes séchées pour 20 litre d’eau en décoction.

Epistaxis (saignement de nez), coupures, hémorroïdes : Le suc frais des feuilles fraîches : placer directement dans les narines, sur la coupure ou sur le rectum, pour arrêter le saignement.

En huile essentielle : anti-inflammatoire, antifongique et antalgique. Sur avis médical uniquement.

A quelles autres plantes médicinales à associer à l’achillée millefeuille ?

  • En cas de migraine survenant au moment des règles : Avec, l'armoise commune, la camomille matricaire, la fumeterre, le souci.
  • En cas de préménopause : Avec d'autres plantes progestéroniques comme l'alchémille, le lamier blanc, le gattilier (anti-oestrogénique).
  • En cas dysménorrhée, douleurs pendant les règles : Avec d’autres plantes antispasmodiques des muscles lisses, anti-inflammatoires ou sédatives comme la mélisse, le souci, l’armoise commune, la menthe poivrée, la matricaire, l’oranger bigaradier ou avec d’autres plantes régulatrices des hormones comme l’alchémille, le gattilier, le framboisier.
  • En cas de problèmes de peau : Avec le souci en général ou pour le psoriasis avec le noyer, le bouleau, le millepertuis.
  • En cas de problèmes digestifs : Avec la camomille matricaire, le romarin ou la réglisse.
  • En cas d’hématomes, blessures, hémorragies : Avec la renouée des oiseaux, l’arnica, l’ortie, la prêle.
  • En cas d’hémorroïdes : Avec l’hamamélis, le cyprès, la vigne rouge, la verge d’or, la menthe poivrée, le chardon-Marie, le pensée sauvage, la prêle.
  • En cas de jambes lourdes : Avec l’hamamélis, la vigne rouge, le mélilot, la prêle des champs, le souci, le noisetier, l’alchémille, l’aspérule odorante.

Quelles sont les précautions à prendre avant d'utiliser l'achillée millefeuille ?

  • La sommité fleurie, la feuille et l’huile essentielle sont déconseillées chez la femme enceinte et allaitante (à cause des huiles essentielles contenant de la thuyone, du camphre et de l’eucalyptol, des molécules neurotoxiques à fortes doses), et chez les enfants de moins de 12 ans (présence de cétones potentiellement neurotoxiques).
  • Ne pas utiliser l’achillée millefeuille en cas d’allergie aux Astéracées.
  • Faible risque d’allergie en cas de contact avec la plante fraîche (du fait des lactones sesquiterpéniques), et de photosensibilisation (coumarines).
  • Contre-indiquée chez les personnes épileptiques (présence de camphre et de thuyone). Les personnes dont le système nerveux est fragile ne devraient pas dépasser 2 tasses par jour, et faire de plus longues pauses entre chaque cure.
  • A fortes doses (supérieures à 4 tasses par jour et 2 c. à c. par tasse), elle pourrait interagir avec les médicaments fluidifiants sanguins (présence de coumarines), et devenir neurotoxique (par les cétones monoterpéniques).
  • Faire des pauses d’une semaine entre les cures (1 mois maximum de cure discontinue).
  • Filtrer soigneusement l’infusion pour éviter que des fines particules des fleurs ne passent dans la tisane et n’irritent la gorge.

Le saviez-vous ?

Le nom de la plante lui a été donné par le naturaliste Pline l’Ancien, en hommage à Achille, le héros de la mythologie grecque célébré dans l’Iliade.

Celui-ci aurait en effet selon l’histoire, pendant la guerre de Troie, utilisé la plante d’achillée pour guérir les plaies de ses soldats.

Le nom de « millefeuille » lui a été donné par la forme de ses feuilles extrêmement découpées.

Selon la théorie des signatures développée par de nombreux médecins, alchimistes et botanistes du Moyen-Age et de la Renaissance, la forme de ces feuilles est un indice supplémentaire de l’action cicatrisante et hémostatique de la plante, notamment sur les coupures.

Ces propriétés ont été amplement utilisées depuis la Préhistoire – L’achillée millefeuille – faisait déjà partie de la pharmacopée des hommes de Néandertal.

Selon des textes de la médecine grecque cette simple était une panacée et surnommé la « plante guérit tout ».

Au XIXe siècle, le millefeuille connaît son apogée comme remède des hémorroïdes et emménagogue, avant de tomber dans l’oubli.

Aujourd’hui la phytothérapie contemporaine lui redonne ses titres de noblesses en lui redonnant la place qu’elle mérite en lui consacrant désormais un grand nombre d’études cliniques.

Sources:

Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même,2021

Loïc Ternisien, Le guide ultime de l'herboristerie,2022

Karine Jacquemard, Le guide de la phytothérapie au quotidien, 2019

Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, les nouveaux chemins de la santé, 2019

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Bibliographie

Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr


Les informations contenues dans ce texte ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle. Rédigé par un rédacteur scientifique pour le grand public, cet article présente l'état actuel des connaissances concernant le sujet abordé lors de sa mise à jour. Les progrès futurs en sciences pourraient rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Il ne doit pas être considéré comme une alternative aux recommandations de votre médecin ou pharmacien.