Les vertus et bienfaits de l’Hysope officinale - Hyssopus officinalis
Les vertus et bienfaits de l’Hysope officinale - Hyssopus officinalis

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Les vertus et bienfaits de l’Hysope officinale - Hyssopus officinalis

Nom de la plante : Hysope officinale.

Famille botanique : L’hysope officinale appartient à la famille des Lamiacées.

Quel est son nom latin ou botanique ?

Le nom latin de l’hysope officinale est Hyssopus officinalis.

Quels sont les autres noms de l’hysope officinale ?

L’hysope officinale est également appelée herbe sacrée, hiope, issop ou lissop.

Quelles sont les vertus traditionnelles de l’hysope officinale ?

L’hysope officinale contient un principe amer, une huile essentielle à cétones, des triterpènes, des flavonoïdes, un acide-phénol et de la choline. Cette plante est souvent utilisée pour soigner les affections bronchiques telles que les bronchites chroniques et les toux grasses et persistantes.

L’hysope est connue pour ses vertus pectorales, béchiques et expectorantes et fluidifiantes des sécrétions bronchiques.

Elle offre des propriétés sudorifiques et fébrifuges.

Grâce à ses vertus antispasmodiques, elle soulage l’asthme, l’inflammation, la grippe, la fièvre et les règles douloureuses.

L’hysope possède des propriétés stimulantes, toniques mais aussi sédatives. Elle peut rendre du tonus à des lymphatiques.

Ses vertus carminatives favorisent l’expulsion des gaz et stimulent les sucs gastriques (dyspepsie, flatulences, colites).

L’hysope est légèrement hypotensive.

Enfin, elle offre des vertus cicatrisantes.

Quelles parties de la plante sont utilisées en phytothérapie ?

En phytothérapie, on utilise la sommité fleurie de l’hysope officinale.

Quelle est la description botanique de l’hysope officinale ?

L’hysope est un arbrisseau vivace ligneux mesurant entre 40 et 50 cm de haut. Ses tiges sont dressées, raides et quadrangulaires dans la partie supérieure qui comporte de nombreux rameaux. Ses feuilles sont longues, opposées, vert foncé et brillantes sur la face supérieure. D’autres feuilles plus petites en touffes apparaissent à l’aisselle des feuilles.

Les fleurs bilabiées sont bleues, parfois blanches. Elles sont toutes placées au sommet de la tige. Le calice est oblique et chaque sépale se termine par une dent et une fine arête blanche. Le fruit est tétrakène classique.

La plante est mellifère et attire de nombreux papillons. Elle résiste bien à la chaleur et à la sécheresse. Elle peut pousser jusqu’à 2 000 mètres d’altitude.

Où trouver l’hysope officinale ?

Si vous souhaitez vous soigner naturellement par les plantes, vous pouvez récolter l’hysope à partir du mois de juillet jusqu’au mois de septembre. Pour plus de facilité, vous pouvez également vous la procurer en herboristerie.

À l'herboristerie du Valmont, nous proposons l’hysope en plante séchée pour infusion ou parties aériennes coupées séchées, pour la préparation de tisane d’hysope, de baumes ou onguents thérapeutiques ou autres préparations médicinales. Elle est ainsi proposée en huile essentielle.

Vous pouvez également trouver l’hysope dans la composition de tisanes réalisées par nos soins tels que la tisane Respiratoire.

Comment cultiver et récolter l’hysope officinale ?

L’hysope se développe idéalement en plein soleil, mais elle tolère aussi la mi-ombre. Elle pousse dans les sols pauvres, calcaires ou rocailleux, et bien drainés. Elle peut être cultivée en pleine terre ou en pot dans un substrat léger et drainé. Dans ce cas, elle a besoin d’un pot grand et haut car ses racines prennent beaucoup de place.

Les plants en conteneur peuvent être installés en automne, vers le mois d’octobre. Les semis de graines peuvent être plantés au printemps, au mois d’avril ou de mai, ou bien au mois de mars sous châssis.

Sur un terrain préparé, semez en lignes espacées de 30 cm. La terre doit être fine et bien nivelée. Arrosez en pluie fine jusqu’à la germination des graines. Cette étape prend environ 15 jours. Pour des semis sous châssis, pensez à recouvrir les graines avec un peu de terre fine et repiquez les plants en pleine terre lorsqu’ils mesurent environ 20 cm.

La culture et l'entretien de l’hysope officinale sont relativement simples. Au début, vous pouvez désherber et pailler le sol entre les jeunes plants. L’arrosage doit être régulier mais pas excessif lors de la croissance et en cas de sécheresse. Chaque printemps, vous pouvez ajouter un peu de compost. Au bout de 4 ans, vous pouvez renouveler les plants par division des touffes ou par nouveaux semis. En cas de climat rude, rentrez vos pots pendant la période hivernale et installez-les dans un lieu frais non chauffé.

Vous n’êtes pas obligé de tailler l’hysope mais vous pouvez le faire pour multiplier les rameaux et augmenter le nombre de sommités fleuries. Le taillage se fait de préférence en automne, après la floraison. Il est également possible de l’effectuer au début du printemps. Pour ce faire, coupez les rameaux verts qui ont déjà fleuri à l’aide d’un sécateur.

L’hysope ne craint ni les maladies ni les nuisibles, sauf la rouille. L’apparition de la rouille est généralement causée par un arrosage trop abondant, notamment en hiver.

Les feuilles fraîches d’hysope peuvent être récoltées à n’importe quel moment. Les sommités florales se récoltent au début de la floraison, entre le mois de juillet et le mois de septembre.

Les bienfaits pour la santé

En relation avec ses propriétés stimulantes, sédatives, expectorantes et antitussives :

  • bronchite chronique, mucosités abondantes ;
  • toux récalcitrante sèche ou grasse ;
  • rhume ;
  • asthme humide.

En relation avec ses propriétés antiseptiques du système digestif, carminatives, antispasmodiques, émollientes et astringentes :

  • flatulences ;
  • coliques ;
  • aérophagie ;
  • diarrhées infectieuses.

En relation avec ses propriétés antiseptiques, vulnéraires et résolutives (huile essentielle) :

  • ecchymoses ;
  • plaies infectées ;
  • ulcères non purulents ;
  • cicatrices.

Utilisation de l’hysope officinale

Usages thérapeutiques en interne : Feuilles et plante séchée

  • Infusion : Comptez 1 cuillère à café de plante séchée pour une tasse de 150 mL d’eau bouillante. Laissez infuser 5 à 10 minutes sans couvrir avant de filtrer. Buvez-en 3 tasses par jour.
  • Le vin d'hysope : Mettez 50 g d'hysope dans 1 litre de vin blanc sec. Laissez macérer pendant 3 semaines, puis pressez et filtrez. Ajoutez un petit verre d'eau-de-vie pour la conservation et quelques morceaux de sucre roux ou de cassonade. C'est un apéritif agréable qui favorise la digestion en la stimulant.
  • Bain contre la transpiration : Autrefois, on prenait des bains dans lesquels on avait mis des feuilles et des fleurs d'hysope pour soulager la transpiration excessive ou les sueurs nocturnes.

Quelles plantes médicinales peuvent être associées à l'hysope ?

  • En cas de bronchite chronique et/ou à mucosités abondantes : eucalyptus, Thym, aunée officinale. 
  • En de troubles digestifs accompagnés de flatulences, coliques, gaz, aérophagie : la racine d'angélique, le fenouil.  

Quelles sont les précautions à prendre avant d'utiliser l’hysope officinale ?

L'infusion est déconseillée pour la femme enceinte ou allaitante, ainsi qu'aux enfants et aux personnes très nerveuses ou hyperactives.

Attention à l'huile essentielle d'hysope

L’huile essentielle d’hysope officinale contient des cétones neurotoxiques qui peuvent provoquer des crises épileptiques et des convulsions. Elle doit être utilisée sur avis médical, en usage externe uniquement.

Cette huile essentielle est contre-indiquée chez les enfants.

Foire aux questions

Quelle maladie soigne l'hysope ?

L'hysope officinale est utilisée pour traiter plusieurs affections, notamment :

  • Affections bronchiques comme les bronchites chroniques et les toux grasses.
  • Asthme, en raison de ses propriétés antispasmodiques.
  • Rhume et grippe grâce à ses effets expectorants et fébrifuges.

Comment faire une infusion d'hysope ?

Pour préparer une infusion d'hysope :

  • Utilisez 1 cuillère à café de plante séchée pour une tasse de 150 mL d'eau bouillante.
  • Laissez infuser pendant 5 à 10 minutes.
  • Filtrez et buvez jusqu'à 3 tasses par jour.

C'est quoi l'hysope dans la Bible ?

Dans la Bible, l'hysope est mentionnée comme une plante utilisée pour ses vertus purificatrices et protectrices. Elle était employée dans divers rites religieux, notamment pour asperger les personnes ou les objets dans un but de purification.

Que peut guérir l’hysope ?

L’hysope peut aider à guérir ou soulager :

  • Les troubles respiratoires tels que bronchite, toux, asthme, et rhume.
  • Les troubles digestifs comme la dyspepsie et les flatulences grâce à ses vertus carminatives.
  • Elle a également un effet bénéfique sur les inflammations légères et peut contribuer à la gestion de la pression artérielle due à ses propriétés légèrement hypotensives.

Le saviez-vous ?

Le nom “hysope” vient du grec “hyssôpos”, de l’arabe “azzof” (plante sacrée) et de l’hébreu “esobh” (plante sacrée et guérisseuse). Pour les Hébreux, l’hysope est une plante sacrée très importante. Elle est également citée dans la Bible pour les fêtes de Pâques pour ses vertus protectrices et purificatrices. En effet, elle est utilisée depuis longtemps pour purifier les lieux sacrés.

Hippocrate, Dioscoride et Galien vantaient déjà les vertus thérapeutiques de cette plante, notamment pour soigner les inflammations des poumons, les toux invétérées, les fluxions et catarrhes, mais aussi pour purger et évacuer les humeurs morbides et les vermines du ventre.

Au Moyen Âge, l’hysope était utilisée en fumigation pour aseptiser les lieux, notamment dans en cas d'épidémie de peste, de lèpre ou de choléra.

L’école de Salerne considérait l’hysope comme une plante pectorale et béchique. De nombreux auteurs, dont des médecins tels que Schröder, disent qu’elle est excellente pour la toux, l’asthme et toutes les affections pulmonaires.

Dans l’ancienne pharmacopée, il y a plus de 100 recettes à base d’hysope. Il s’agit de sirops, d’élixirs, etc.

Nos ancêtres consommaient aussi l’hysope en cuisine.

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Bibliographie

Karine Jacquemard, naturopathe-herbaliste, Le guide de la phytothérapie au quotidien, Rusticas Editions,2019 | Dr Claudine Luu, 1000 remèdes à faire soi-même, Le guide Terre vivante, octobre 2021 | Dr Eric Lorrain, Grand manuel de phytothérapie, Les nouveaux chemins de la santé, Dunod, 2019 | Yves Vanopdenbosch, Herba Médicinalis, 210 monographies de plantes médicinales, Amyris, 2022 | Dubray Michel, Guide des contre-indications des principales plantes médicinales, Lucien Souny, 2018 | Morel Jean-Michel, Traité pratique de phytothérapie. Remèdes d'hier pour médecine de demain, Grancher, 2008 | Mulot Marie-Antoinette, Secrets d'une herboriste, Dauphin, 2009 | Loïc Ternissen, Le guide Ultime de l'Herboristerie, Albin Michel, 2022 | Mulot Marie Antoinette, Les 250 réponses de l'herboriste, Dauphin, 2009 (1993) | Anne McIntyre, Le guide complet de la Phytothérapie, Le courrier du Livre, 2011 | Carole Minker, 200 plantes qui guérissent, Larousse, 2015 | Thierry Folliard, herboriste et naturopathe, Le petit Larousse des plantes qui guérissent, 500 plantes et leurs remèdes, 2016 | Maria Treben, Les simples du jardi de Dieu, Pratique des plantes médicinales pour bien-être et santé, Ennsthaler, 2007 | Christophe Bernard, Grand manuel pour fabriquer ses remèdes naturels, Jouvence Editions, 2018 | www.altheaprovence.com | www.wikiphyto.org | www.doctissimo.fr | www.vidal.fr


Les informations contenues dans ce texte ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle. Rédigé par un rédacteur scientifique pour le grand public, cet article présente l'état actuel des connaissances concernant le sujet abordé lors de sa mise à jour. Les progrès futurs en sciences pourraient rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Il ne doit pas être considéré comme une alternative aux recommandations de votre médecin ou pharmacien.